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Ma vie en rose
17 juin 2008

et je pleure

    Me voilà une fois de plus devant cet écran, à maudire les mots que je m'apprête à écrire et pourtant je les vois apparaître sous mes yeux embués de larmes. Je ne saurais dire d'où vient ce mal qui vit en moi, qui se nourrit de mon énergie et qui prend mon bonheur à même ma peau, à même mon cœur. Je ne le repousse plus, car je n'en ai plus la force, son emprise est telle que je me fonds dans son ombre en attendant un rayon de soleil. J'ai lu des mots terribles cet après midi, des mots qui ont raisonné en moi, qui me disaient que mes pensées, mes idées noires étaient mauvaises, et pour moi et surtout pour les autres. Pourtant ce soir, si j'avais été seule, j'aurais pris ma boîte de Relpax et d'ibuprofène et ce qui traînait dans mon armoire à pharmacie. Ce n'est pas un éloge de la mort, ce n'est pas un hommage au suicide c'est une triste banalité, un constat de merde, qui me ronge et qui me tuera un jour peut être. Je m'en veux d'être qui je suis, de véhiculer ce genre de pensées, d'être née et d'être aussi faible, jours après jours. Je paierais cher pour ne pas exister, pour disparaître, m'évanouir comme la fumée de ma dernière cigarette. Je paierais cher pour être une autre, plus courageuse, plus belle et avec une putain d'envie de vivre. Mais je ne suis pas celle que je voudrais. Je suis moi, ou ce qu'il en reste. Je ne me regarde plus, à force de pleurer intérieurement, on finit par ne plus vouloir voir ce qu'on a en face de soi, soi même. Je voudrais non pas mourir mais ne pas être là.
    Je ne suis plus maîtresse de mes pensées, car elles sont totalement gouvernées par la peur, l'angoisse, le dégoût de soi, l'envie de mourir, j'en passe et des meilleures. Je suis contrainte au silence, je me tais, je ne sais plus dire non, j'invente mensonge sur mensonge, promesse sur promesse, comme pour faire durer le supplice. Ce soir je me sens plus qu'inutile, humiliée par ma faiblesse, j'ai l'impression de ne plus rien valoir, être juste un objet. Je voudrais me cacher, hiberner pour toute la vie et que l'on m'oublie. paraît il que ce n'est pas faisable, ça reste à voir... J'accepte d'être ce que l'on veut que je sois, j'essaie de singer la personne que je suis sensée être tant bien que mal, mais des fissures commencent à lézarder ma carapace, et j'ai mal, encore plus. Je ne peux pas me permettre d'être telle que je suis en réalité, car personne ne comprendrait, on penserait que je suis une déprimée chronique, une personne qui refuse de prendre sa vie en main, alors que j'essaie de ne pas dériver... J'ai refusé de donner l'adresse de mon blog à une de mes copines de fac, la pauvre, si elle atterrissait ici, elle tomberait de haut. Me jugerait probablement, au vu de son avis sur les personnes "comme moi". Je continue de faire comme si je me fichais des choses, comme si j'arrivais à avoir un recul fou sur ce qui déconne, je confie mon chagrin au démon qui le câline, qui le fait grandir de jours en jours... La vraie victime de l'histoire, c'est Toi, qui vit avec moi, qui m'accompagne et qui tente de m'extirper du gouffre dans lequel je me laisse glisser. Je ne veux plus te faire de mal, mais je ne sais pas être comme il faudrait. Je ne veux pas que tu sois malheureux par ma faute et malgré ce que tu me dis, je suis sûre que tu souffres de la situation... Si tu ne m'avais pas rencontrée... Tu serais libéré et peut être que moi aussi... Je ne veux pas y penser, il est trop tard pour ce genre de considérations... Je ne veux pas gâcher ta vie comme je m'emploie à gâcher la mienne, alors si un jour tu commences à te résigner, fais le pour de bon, tu sais que c'est ce que j'attends en fin de compte. Je n'aimerai jamais plus comme je peux t'aimer mais je ne pourrai vivre toute une vie, je sens mon envie diminuer, s'essouffler. Il est peut être temps que je m'arrête et que tu poursuives ta route ? Je ne veux pas être mélodramatique, je ne suis pas comme ça. Je veux que tu sois bien, comme tu sais l'être, et comme tu veux que je le sois. Je ne pense pas pouvoir te suivre, même si j'essaie, tous les jours, je sens que je ne pourrai pas. Je t'aime et je laisse ici une dernière note, en guise de fin.

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Commentaires
P
Je sais que l'on ne se connait pas vraiment, mais si tu as besoin, peu importe quand, je voudrais que tu saches que je suis là et que tu peux venir me parler.<br /> <br /> Courage.
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